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Gaby's  Egyptologues

Comment reconnaître le nom des dieux

Comme vous le savez, la religion occupe une place centrale dans la vie des Egyptiens anciens. Dans toutes les villes, il y avait au moins un temple. Le mot « temple » s’écrit littéralement « maison de dieu ». Cela donne en hiéroglyphe :

 temple

Ici on lit de droite à gauche.

L’inscription est composée d’une sorte de plan d’une maison rectangulaire et d’un fanion (décoration à l’entrée des temples). Ce qui explique son sens. La translittération donne « hwt-ntr » soit en transcription (prononciation) « hout netjer ». Le mot « dieu » s’écrit d’ailleurs grâce au fanion (accompagné de son déterminatif, voir plus loin) et se dit « netjer » . Les Égyptiens eux-mêmes nommaient leur écriture medou-netjer («parole divine») soit, en translittérationmdw nṯr :

R8 S43 Z3

 

 

Il y a quand même une certaine logique dans les hiéroglyphes égyptiens. Dans le cas du culte par exemple, puisque le prêtre s’adressait aux dieux, il devait se purifier (aussi bien physiquement que spirituellement) constamment. Par conséquent, dans le vocabulaire sacré, on retrouve souvent le hiéroglyphe de « l’eau qui coule ». Ainsi, le verbe « louer » donne :

louer    Translittération : « sns » / transcription : « senes ».

Vous remarquerez que le déterminatif est ici un homme qui lève les bras au ciel en signe d’adoration. De façon générale, tous les mots liés au thème de l’adoration reprendront ce déterminatif. On peut aussi souvent lire le verbe « prier » :

prier 

On retrouve bien « l’eau qui coule » mais le déterminatif est légèrement différent par rapport au mot précédent. Ici, l’homme est toujours en position d’adoration mais cette fois, il est agenouillé. Ce qui accentue l’action décrite.

Mais passons maintenant à ce qui nous intéresse le plus : comment reconnaître le nom d’un dieu dans un temple en Egypte ? Pour commencer, les déterminatifs nous seront d’une aide précieuse. En fait, ce dernier peut être sous différentes formes selon le dieu (ou la déesse) et sa fonction. Mais, de façon générale, on a le principe suivant :

  dieu.gif

un homme assis avec la barbe postiche est le déterminatif pour un dieu

déesse

déterminatif pour une déesse

Ensuite, chaque dieu possède une écriture plus ou moins complexe. Certaines sont facilement reconnaissables (Osiris par exemple) et d’autres beaucoup moins (Atoum). C’est pourquoi, nous allons vous présenter les hiéroglyphes des principaux dieux ; les plus courant en somme.

D’après l’ordre de la mythologie égyptienne, Atoum est le dieu créateur, à l’origine de tout. Le mot « Atoum » signifie « le tout » et s’écrit ainsi :

Atoum  Ensuite vinrent Geb (dieu de la terre) et Nout (déesse du ciel).

  nout

  Nout

Geb 

Geb

Dans le cas de Nout, le signe inférieur est celui du ciel.

Ils eurent quatre enfants dont Osiris, Isis et Seth.   

Osiris 

  Osiris (se prononce « Oueser »)

On retrouve dans son nom le hiéroglyphe du trône. Cela fait référence au fait qu’il a été le premier pharaon de l’Histoire, gouvernant les hommes. Après la bataille contre son frère Seth, il gouverna le royaume des morts. Le trône fait donc partie intégrante de son nom.

isis

Isis

Elle est l’épouse et sœur d’Osiris. On retrouve dans son nom le trône, ce qui marque bien son lien avec Osiris.

 seth.gif

Seth

Il est représenté par le biais d’un animal mythique dit « animal séthien » avec un museau pointu, de longues oreilles et une queue fendue. Il est associé au chaos et à la destruction.

 horus.gif

Horus

Il est le fils d’Isis et d’Osiris. C’est lui qui parvînt à vaincre son oncle Seth. Sa représentation est celle du faucon. Ce dernier peut être sous différentes formes, perché ou non par exemple.

Amon    Amon

C’est une divinité universelle, surtout Thébaine à l’origine. Son nom signifie « le caché ». Il est souvent associé à Râ pour former le dieu Amon-Râ. Râ étant désigné par le disque solaire.

ra.gif

 toth.gif

  Thot

Il est le dieu de la connaissance, du savoir, de l’écriture, de la sagesse mais aussi des étoiles. Son nom contient un ibis sacré, son symbole.

 anubis.gif Anubis

Le dieu de l’embaumement, il accompagnait les défunts jusqu’au tribunal d’Osiris. Son nom est souvent retrouvé dans le « Livre des morts ». Pour le reconnaître facilement, il suffit de localiser le chacal noir. A ne surtout pas confondre avec l’animal séthien.

 khepri.gifKhepri

Il s’agit d’une divinité solaire associée à la renaissance. Son symbole, le scarabée est présent dans beaucoup de mots et signifie quelque chose comme « venir à l’existence ». On le retrouve aussi dans l’autre nom de Toutankhamon : Nebkheperouré (« l’origine des transformations de Ré »).

khnoum.gif  Khnoum

On retrouve dans son nom le bélier, qui est son symbole. Il est souvent associé à la création de l’homme.

maat.gif Maât

Son nom signifie « la vérité ». Son déterminatif est aussi souvent celui de la déesse normale mais avec une plume dans les cheveux. Cette plume est associée à la justice du tribunal divin d’Osiris.

hathor.gif  Hathor

Son nom se figure par un faucon dans une enceinte. Elle est en fait la protectrice d’Horus. Horus se représentant par un faucon, on comprend aisément l’écriture de son nom.

Ptah    Ptah

Il est un dieu majeur donc souvent représenté. Dans son nom, on peut trouver la galette de pain ainsi que les tresses. Il est souvent associé aux artisans.

Les dieux égyptiens étaient vénérés dans toute l’Egypte mais il ne faut pas oublier que le pharaon lui-même était aussi un dieu ! Il était LA représentation divine sur terre. C’est pourquoi, nous allons aussi expliquer l’écriture du mot « pharaon ». En fait, il s’écrit de la sorte :

per aa Transcription : « per-aa »

Sa première signification était « palais » mais peu à peu, au fur et à mesure du temps, il finit par désigner celui qui occupait le palais : le pharaon.

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